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Madame Perrudin, un an après… Nouvelle coordinatrice d’histoire géographie

  • Pouvez-vous-vous presenter?

Je suis Françoise Perrudin, Je suis française, avant d’être en poste au Liban, j’étais en France, dans l’académie de Haute Normandie, et avant j’ai été en poste au Mexique pendant plusieurs années. J’ai fait des études d’histoire et de Lettres Modernes, et puis j’ai hésité entre être professeur de Français ou d’histoire-géographie et finalement j’ai opté pour l’histoire-géographie.

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  • Quelles sont vos premières impressions du Liban ?

La première impression concerne la sociabilité au quotidien, c’est vraiment très facile parce que les gens sont très courtois, très agréables et il n’y a pas de difficulté à ce niveau-là. Le plus difficile pour s’adapter à Beyrouth, c’est la circulation, la difficulté à se déplacer bien que les distances ne soient pas très grandes. Au départ, je pensais faire beaucoup de choses à pied, mais finalement ce n’est pas si facile : moi, qui regarde sur les cartes comme professeur de géographie, je me disais que je pouvais aller là et là à pied mais dans la réalité, je n’arrive pas.

 

  • Et du Lycée ?

Au Lycée, ce qui m’a frappé, c’est le manque d’espace et le bruit. En ce qui concerne élèves, ils manquent d’autonomie et sont très indisciplinés. Les élèves n’ont pas les mêmes attentes qu’ailleurs, l’adaptation est difficile.

 

  • Avez-vous des projets au Lycée ?

J’ai un projet, mais à cause des emplois du temps très chargés des élèves, c’est un peu difficile. Ce que j’aimerais au départ, c’est faire découvrir aux élèves des grands films du cinéma, des grands peintres, quelque chose en rapport avec l’art, la musique, véritablement développer l’intérêt des élèves pour l’art, sans être spécialiste, mais simplement en permettant les élèves intéressés de découvrir les arts.

 

  • Pouvez comparer ce lycée et le lycée où vous étiez avant ?

Moi je viens d’un lycée qui fait 14 hectares, il y avait de très vastes pelouses, les élèves allaient d’un bâtiment à l’autre et, en même temps, ils n’arrivaient jamais en retard donc là, je suis étonné de voir ces élèves, qui sont presque à portée de main, qui mettent un quart d’heure pour arriver jusqu’à la salle. C’est en termes de rigueur que la différence est la plus grande, en même temps, il y a une spontanéité, et pour moi, en tant de professeur d’histoire géographie, ce qui est vraiment intéressant, c’est toutes les remarques qui me permettent de changer de point de vue, parce que les élèves, eux, participent avec leur culture en tant d’habitants du Moyen-Orient et même étant ouverte d’esprit, il y a des choses que je n’avais pas envisagées, et c’est ce que j’apprécié le plus : sentir que les élèves, sans qu’il le sachent, m’aident à mieux comprendre le monde actuel, car leurs réactions sont tout l’intérêt pour moi d’être ici.

 

  • Pouvez –vous décrire votre matière en quelques mots ?

C’est une matière qui voyage dans l’espace et dans le temps, c’est une matière qui exige à la fois beaucoup de rigueur, parfois c’est un peu lourd parce qu’elle ne laisse pas beaucoup de place pour la fantaisie et en même temps on a besoin beaucoup d’imagination pour se projeter et pour essayer de comprendre l’univers mental des gens qui vivaient, par exemple, au Moyen-Age.

 

  • Pouvez-vous vous décrire en quelques mots ?

Je pense que je dois apparaitre aux élèves comme un psychorigide c’est-à-dire, avec des exigences très marquées, ciblées et pas assez souple mais je pense que c’est à l’avantage des élèves quand même.

 

  • Qu’est-ce que vous a plus étonnée au Liban ?

Je crois que c’est le désordre dans l’occupation des espaces publiques, si je vais  à pied c’est un parcours du combattant, mais là, je suis habitué.

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